Contexte : un fleuron textile enraciné dans les Pyrénées
Fondée en 1840 et implantée à Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques), Laulhère est aujourd’hui le dernier fabricant de bérets 100 % français. Forte d’un effectif d’une cinquantaine de salariés et d’un chiffre d’affaires supérieur à 3 M€, l’entreprise occupe une place singulière : elle conjugue héritage patrimonial, excellence artisanale et rayonnement international (30 % des ventes à l’export, notamment États-Unis, Japon et Scandinavie).
Son modèle repose sur un paradoxe fécond : une identité locale très marquée et une visibilité globale, avec un produit perçu comme emblème culturel et objet de mode haut de gamme.
 
			Diagnostic : l’équilibre délicat entre tradition et performance industrielle
Forces
- 
Maîtrise intégrale de la chaîne de production : de la sélection de la laine mérinos au feutrage, en passant par la teinture et les finitions. 
- 
Savoir-faire patrimonial reconnu : labellisation “Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV)”. 
- 
Positionnement premium : la rareté du produit constitue une barrière à l’entrée forte. 
Limites actuelles
- 
Processus largement manuels, limitant la productivité et la traçabilité. 
- 
Difficulté à anticiper les fluctuations de la demande, en particulier pour les collections mode. 
- 
Dépendance forte à un capital humain qualifié, difficile à renouveler (transmission des savoir-faire artisanaux). 
Enjeux externes
- 
Les clients internationaux attendent traçabilité, transparence et réactivité. 
- 
Les concurrents textiles étrangers, plus industrialisés, proposent des délais et des volumes compétitifs. 
- 
Le marché du luxe pousse vers la personnalisation, exigeant une organisation agile et connectée. 
 
			Opportunité : l’industrie 4.0 comme levier de pérennisation
L’enjeu pour Laulhère n’est pas de se robotiser massivement — ce qui dénaturerait son identité — mais d’utiliser les technologies 4.0 comme un levier de valorisation et de sécurisation du savoir-faire.
Traçabilité numérique comme argument premium
- 
Attribution d’un identifiant unique (QR code, puce NFC) à chaque béret, retraçant l’histoire complète du produit (origine de la laine, procédés de teinture, artisan responsable de la finition). 
- 
Déploiement d’un ERP artisanal centralisant les informations de production, qualité et expédition. 
- 
Valorisation client : possibilité de scanner le produit pour accéder à son “passeport digital”. 
Pilotage par la donnée
- 
Mise en place de tableaux de bord visuels pour suivre la productivité des ateliers, le taux de rebuts, les délais de fabrication. 
- 
Analyse statistique pour anticiper les pics de demande et adapter les ressources en conséquence. 
Maintenance prédictive et gestion des équipements
- 
Capteurs sur machines de tricotage et de feutrage pour anticiper l’usure. 
- 
Planification intelligente des interventions afin d’éviter les arrêts imprévus, particulièrement critiques dans une production de niche. 
Expérience client augmentée
- 
Développement d’un espace digital premium pour les distributeurs et clients B2C, incluant traçabilité, options de personnalisation et storytelling. 
- 
L’industrie 4.0 devient ainsi un outil de différenciation marketing autant qu’industriel. 
 
			- 
Leviers de transformation- 
Gouvernance et vision - 
Définir une feuille de route claire : “préserver l’artisanat par la donnée”. 
- 
Créer un comité mixte (direction, atelier, IT) garantissant que le digital reste au service du savoir-faire. 
 
- 
- 
Approche incrémentale - 
Lancer un pilote sur une gamme iconique (bérets militaires ou haute couture). 
- 
Étendre progressivement la digitalisation aux autres lignes. 
 
- 
- 
Capital humain - 
Formation des artisans aux outils numériques, valorisés comme “augmentant” leur savoir-faire. 
- 
Transmission intergénérationnelle renforcée par la documentation digitale des gestes et procédés. 
 
- 
- 
Positionnement commercial - 
Intégrer la digitalisation dans le discours marque : un patrimoine rendu transparent et authentique par la technologie. 
 
- 
 
- 
Trajectoire réaliste et bénéfices attendus
- 
Phase 1 : traçabilité numérique pilote → certification premium et transparence accrue. 
- 
Phase 2 : pilotage data-driven → meilleure anticipation des flux et réduction des rebuts. 
- 
Phase 3 : maintenance prédictive → fiabilisation des machines et réduction des coûts cachés. 
- 
Phase 4 : valorisation client → différenciation par l’expérience digitale et storytelling de marque. 
Bénéfices attendus
- 
Réduction de 10 à 15 % des rebuts. 
- 
Anticipation des pics de commandes (réduction des délais de 20 %). 
- 
Image renforcée de modernité sans dilution de l’identité artisanale. 
- 
Avantage compétitif sur un marché premium mondial. 
Conclusion
Laulhère démontre qu’un acteur patrimonial peut se saisir des outils de l’industrie 4.0 non pour se transformer en usine robotisée, mais pour pérenniser et valoriser un savoir-faire rare.
En articulant traçabilité, data et maintenance intelligente, l’entreprise peut sécuriser sa croissance internationale, renforcer son image premium et garantir la transmission de son héritage.
Chez Perf’Actor, nous savons que ce sont précisément ces trajectoires hybrides — entre tradition et modernité — qui définissent l’avenir compétitif de l’industrie française.
✔ Un expert industrie du futur à votre écoute pendant 45 minutes.
✔ Une analyse à 360° pour qualifier votre niveau de maturité sur 12 dimensions
✔ Des conseils personnalisés pour booster votre compétitivité
✔ Des cas concrets adaptés à votre business
✔ Une synthèse visuelle et synthétique dans votre boîte email
 
			Alexandre Langlais, CEO PERF’ACTOR
✔ Une définition claire et précise de ce qu’est l’IoT industriel
✔ Quels bénéfices attendre de l’IoT industriel
✔ Une vue d’ensemble des technologies embarquée dans l’IoT
✔ Des applications concrètes pour se projeter plus facilement
✔ Quelles bonnes pratiques appliquer pour se transformer plus rapidement
✔ Les menaces qui pèsent sur les projets IIoT que vous allez mettre en place
 
					 
												